Carnet de voyages

Carnets de voyages

Un jour, mon appareil photo est resté oublié au fond du taxi qui nous ramenait à l’aéroport d’un bout du monde. Désespoir dans l’avion. Récupéré quelques mois plus tard grâce à une amie restée sur place. Entretemps, le désir de capter des instants fugitifs lors de rencontres ou de découvertes restait criant. Le vide à combler  est passé par un bloc de papier, deux pinceaux et une boîte rudimentaire, mais suffisante pour aller à l’essentiel. Les voyages en papier ont débuté par une privation salutaire et incitatrice.

Je m’offre souvent une parenthèse pour fixer un sourire, une émotion, un jeu de volumes et de lumières, à l’arrache, en sirotant un café ou en se posant au fond du jardin, des minutes de yoga mental que j’offre à mes neurones en ébullition.

Au bout du jardin, ou de la planète, partager des instants tranquilles, avec mes poulettes, ou bien la marchande de thé, après la pluie, dans le vent, dans les cordages d’une barge hollandaise, en hiver quand rien ne triche.